mardi, septembre 26, 2006

 

Passage (pas si) éclair par Caracas

Bon, nous n'allons pas noyer le poisson, notre passage à Caracas fut volontairement et délibérément court. Tout d'abord parce qu'un des plus gros attrait de la ville pour les touristes réside dans la vie nocturne, paraît-il infatigable. Or donc pour les routards que nous sommes devenus, vivant uniquement de jour, Caracas se résume plutôt à çà:

N'ayant aucune envie de retrouver aussi vite métro, embouteillages, centre commerciaux et chaînes de restaurants américains, nous décidons en fait d'aller passer la journée dans la paisible et très post-hippie banlieue d'El Hatillo. Pas très glorieux certes, mais finalement pas désagréable.


Le soir nous filerons nous coucher dans une chambre prise pour le coup à Catia la Mar, à 10 minutes de l'aéroport pour ne pas rater l'avion du lendemain à 8h et le grand départ pour le point d'orgue final de notre épopée: l'archipel de Los Roques.

6h45 le lendemain: nous arrivons donc comme convenu devant le comptoir, inhabituelement calme pour un embarquement imminent. Et là, c'est le drame. Sans autre explication, le personnel nous explique que l'avion est parti en fait depuis une heure, l'horaire du vol ayant été avancé la veille à 6h. Le ciel nous tombe literralement sur la tête, d'autant que comme toujours RIEN ne nous est proposé en solution.

10h15: Après trois bonnes heures de palabres, une tentative d'intermédiation d'une agence locale et de coups de fil à l'agence qui nous a vendu les billets la situation est la suivante: il n'y a plus de place sur aucun vol le jour même. La compagnie peut nous embarquer sur le vol de 6h le lendemain, mais (Venezuelian poweeeerrrr) comme "il n'y a plus de place au tarif initial", on nous fait savoir qu'il nous sera demandé 80000 Bolivars (env.30 euros) par personne, plus peut-être des frais de modification de billet de 85000Bs par personne...

10h30: Rien a faire, la compagnie comprenant que nous sommes de toutes façons pris en otages avec une semaine déja bien entamée et des billets non remboursables, accepte de nous réserver deux sièges sur le 6h du mat' du lendemain, mais nous prévient que nous devrons nous acquitter d'une facture dont nous devinons d'après notre expérience qu'il se pourrait qu'elle se gonfle encore de quelques taxes ou autres frais sortis des manchettes durant la nuit. Mais là pendant que nous écoutons la chica du comptoir nous déballer une rethorique certainement puissante mais à laquelle nous ne comprenons qu'une phrase sur cinq (généralement "C'est comme celà, on y peut rien, il faut payer."), je mets à profit mon temps de cerveau disponible (soit les 4/5èmes restants) pour élaborer un plan de contre-attaque. Tant qu'a avoir perdu pour de bon la journée (un aller/retour sur Caracas nous prendrait sûrement plus de 6h), il était temps que LTA Aerotuy cessa de prendre les touristes étrangers pour des gentilles vaches à lait.

10h45: nous repartons du comptoir avec deux sièges sur le vol du lendemain confirmés pour 6h, avec notre engagement verbal que nous règlerions la totalité des "taxes complémentaires" à l'enregistrement.

11h: puisque les voyagistes Venézuéliens s'imaginent pourvoir modifier à posteriori le prix des billets, il fallait leur rappeller que les règles du commerce aérien s'appliquent même à eux, et oui donc même si c'est envers deux imbéciles de touristes. Direction le siège de l'aviation civile (INAC), où nous expliquons notre cas, demandant à déposer une plainte officielle contre la compagnie. Après un premier coup de fil du garçon de bureau nommé Oscar qui résulte en un énième "ben oui apparemment ils disent avoir prévenus tout le monde la semaine dernière et avoir la preuve de vous avoir transmis l'information, donc il ne sont pas responsables. Vous devrez payer", une des responsable du bureau a alors l'idée de lui demander de vérifier la date à laquelle la compagnie a modifiée son plan de vol. Là on n'a pas trop compris, mais on nous a suggéré de partir faire un tour, ou manger un morceau, et de ne pas revenir avant 13h...

13h: le ventre plein nous repassons à l'INAC. Notre dossier est en cours, on nous demande de repasser vers 15h.

15h: après avoir réservé un second hotel à côté (ben oui, faut avouer que s'il avait fallu nous serions partis de toute façon, même en payant le montant additionnel demandé), nous repassons au bureau. On nous demande de repasser vers 16h!

16h: connaisant désormais le terminal sur le boût des doigts, nous repassons brièvement par le guichet et là, tout le personnel nous accueille avec un sourire jusqu'au oreilles. Oscar revient alors quelques instants plus tard avec la nouvelle atendue: nous partons bien le lendemain, à 6h et nous n'aurons rien à payer... VICTOIRE ! Certes sur l'ensemble du séjour le score est équilibré (cf. le coup de la vitre du Bus de Mérida), mais malgré tout sur le coup nous aurons au moins la satisfaction de ne pas rajouter la ruine au temps perdu.

17h30: Direction donc l'hotel du soir, un cloaque dans le plus pur style "Beyrouth un lendemain de pillonage par Tsahal" (dit aussi "Mortier et parpaing apparents"), mais avec des oiseaux... LE lendemain, enfin (juste 24h de délai finalement) nous embarquerons direction Los Roques.



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