mercredi, septembre 27, 2006

 

La cerise sur le cake

Voilà, après donc une grosse journée de galère à l'aéroport de Caracas nous avions fini par réussir à embarquer direction Los Roques. Pour beaucoup des vénézuéliens, Los Roques est une énigme. Un endroit unique chez eux, un des plus beau du monde... du moins c'est ce que leur rapportent les touristes étrangers. Peu de locaux en effet ont les moyens de se payer une tranche de séjour dans cette archipel à à peine 35minutes de la capitale, où le coût de la vie (surtout hébergement et restauration forcément) est équivalent à celui de l'Europe de l'ouest ou des US, c'est à dire environ 5 fois plus cher que dans la plupart du pays. Note pour les fauchés: il y a quand même moyen de camper sur l'île. Dans tout les cas nous ne regretterons pas d'avoir un peu cassé la tirelire pour une fois.

Dès l'avion, on a un apperçu de ce qui nous attend.





La suite se passe de commentaires. Disont que pendant trois jours, ce fut grand bleu du matin au soir. Quelques photos de plongées viendront quand elles seront développées.


















Allez, au revoir le Vénézuéla. Il n'est pas dit que nous n'y retournerons jamais!







mardi, septembre 26, 2006

 

Passage (pas si) éclair par Caracas

Bon, nous n'allons pas noyer le poisson, notre passage à Caracas fut volontairement et délibérément court. Tout d'abord parce qu'un des plus gros attrait de la ville pour les touristes réside dans la vie nocturne, paraît-il infatigable. Or donc pour les routards que nous sommes devenus, vivant uniquement de jour, Caracas se résume plutôt à çà:

N'ayant aucune envie de retrouver aussi vite métro, embouteillages, centre commerciaux et chaînes de restaurants américains, nous décidons en fait d'aller passer la journée dans la paisible et très post-hippie banlieue d'El Hatillo. Pas très glorieux certes, mais finalement pas désagréable.


Le soir nous filerons nous coucher dans une chambre prise pour le coup à Catia la Mar, à 10 minutes de l'aéroport pour ne pas rater l'avion du lendemain à 8h et le grand départ pour le point d'orgue final de notre épopée: l'archipel de Los Roques.

6h45 le lendemain: nous arrivons donc comme convenu devant le comptoir, inhabituelement calme pour un embarquement imminent. Et là, c'est le drame. Sans autre explication, le personnel nous explique que l'avion est parti en fait depuis une heure, l'horaire du vol ayant été avancé la veille à 6h. Le ciel nous tombe literralement sur la tête, d'autant que comme toujours RIEN ne nous est proposé en solution.

10h15: Après trois bonnes heures de palabres, une tentative d'intermédiation d'une agence locale et de coups de fil à l'agence qui nous a vendu les billets la situation est la suivante: il n'y a plus de place sur aucun vol le jour même. La compagnie peut nous embarquer sur le vol de 6h le lendemain, mais (Venezuelian poweeeerrrr) comme "il n'y a plus de place au tarif initial", on nous fait savoir qu'il nous sera demandé 80000 Bolivars (env.30 euros) par personne, plus peut-être des frais de modification de billet de 85000Bs par personne...

10h30: Rien a faire, la compagnie comprenant que nous sommes de toutes façons pris en otages avec une semaine déja bien entamée et des billets non remboursables, accepte de nous réserver deux sièges sur le 6h du mat' du lendemain, mais nous prévient que nous devrons nous acquitter d'une facture dont nous devinons d'après notre expérience qu'il se pourrait qu'elle se gonfle encore de quelques taxes ou autres frais sortis des manchettes durant la nuit. Mais là pendant que nous écoutons la chica du comptoir nous déballer une rethorique certainement puissante mais à laquelle nous ne comprenons qu'une phrase sur cinq (généralement "C'est comme celà, on y peut rien, il faut payer."), je mets à profit mon temps de cerveau disponible (soit les 4/5èmes restants) pour élaborer un plan de contre-attaque. Tant qu'a avoir perdu pour de bon la journée (un aller/retour sur Caracas nous prendrait sûrement plus de 6h), il était temps que LTA Aerotuy cessa de prendre les touristes étrangers pour des gentilles vaches à lait.

10h45: nous repartons du comptoir avec deux sièges sur le vol du lendemain confirmés pour 6h, avec notre engagement verbal que nous règlerions la totalité des "taxes complémentaires" à l'enregistrement.

11h: puisque les voyagistes Venézuéliens s'imaginent pourvoir modifier à posteriori le prix des billets, il fallait leur rappeller que les règles du commerce aérien s'appliquent même à eux, et oui donc même si c'est envers deux imbéciles de touristes. Direction le siège de l'aviation civile (INAC), où nous expliquons notre cas, demandant à déposer une plainte officielle contre la compagnie. Après un premier coup de fil du garçon de bureau nommé Oscar qui résulte en un énième "ben oui apparemment ils disent avoir prévenus tout le monde la semaine dernière et avoir la preuve de vous avoir transmis l'information, donc il ne sont pas responsables. Vous devrez payer", une des responsable du bureau a alors l'idée de lui demander de vérifier la date à laquelle la compagnie a modifiée son plan de vol. Là on n'a pas trop compris, mais on nous a suggéré de partir faire un tour, ou manger un morceau, et de ne pas revenir avant 13h...

13h: le ventre plein nous repassons à l'INAC. Notre dossier est en cours, on nous demande de repasser vers 15h.

15h: après avoir réservé un second hotel à côté (ben oui, faut avouer que s'il avait fallu nous serions partis de toute façon, même en payant le montant additionnel demandé), nous repassons au bureau. On nous demande de repasser vers 16h!

16h: connaisant désormais le terminal sur le boût des doigts, nous repassons brièvement par le guichet et là, tout le personnel nous accueille avec un sourire jusqu'au oreilles. Oscar revient alors quelques instants plus tard avec la nouvelle atendue: nous partons bien le lendemain, à 6h et nous n'aurons rien à payer... VICTOIRE ! Certes sur l'ensemble du séjour le score est équilibré (cf. le coup de la vitre du Bus de Mérida), mais malgré tout sur le coup nous aurons au moins la satisfaction de ne pas rajouter la ruine au temps perdu.

17h30: Direction donc l'hotel du soir, un cloaque dans le plus pur style "Beyrouth un lendemain de pillonage par Tsahal" (dit aussi "Mortier et parpaing apparents"), mais avec des oiseaux... LE lendemain, enfin (juste 24h de délai finalement) nous embarquerons direction Los Roques.



lundi, septembre 25, 2006

 

Un wéékend à Santa Fe...

De retour de Canaima (Salto Angel) , nous avions initialement prévu de faire un saut à Caracas. Une fois dans le pays, et après avoir crapahuté aux quatres coins de Mérida, nous avons finalement modifié nos plans pour faire un passage par Santa Fe le week-end du 16/17, histoire de préparer la peau en vue de Los Roques (conseils de vénézuéliens).

Santa Fe est un village de pécheur juste à l'entrée du parc de Mochima, qui lui regorge de plages magnifiques. Nous ne les verrons pas (cette fois-ci) faute de temps, car il aurait fallu pénétrer bien plus à l'interieur du parc. Néanmoins pour une halte sur le trajet, Santa Fe est quand même pas mal...

Le "port de pêche"!!

L'autre avantage du village de Santa Fé, c'est aussi que toutes les posadas sont sur la plage...


...et que du coup forcément on s'y réveille les pieds dans l'eau...


Pour féter cela nous partons en excursion "masque & tuba" en bateau dans le parc de Mochima le lendemain. La beauté des fonds nous laissera literallement sans voix, la flore y est en effet exceptionnelle de couleur et de variété, et à très faible profondeur. Nous n'avons malheusement pas anticipé celà et ne disposions alors pas d'appareil photo ad hoc pour rapporter quelque preuve de ce que nous disons. Par contre cela a servi de leçon pour la suite et avec un peu de chance, il se pourrait que nous ayons quelques clichés des fonds des Los Roques.



Voilà après deux jours de baignades, de diners de poissons au bord de l'eau, et des premiers coup de soleil, nous repartons en por Puesto tandis que défilent à la fenètre quelques unes des plages les plus populaires du Vénézuela.



Enfin, rendus à Puerto La Cruz recommence le rituel immuable de l'attente du Bus pour Caracas...



samedi, septembre 23, 2006

 

Excursion à Salto Angel

Du 12 au 14 Septembre, redescendus des montagnes de Los Nevados, ni une ni deux nous filons vers le haut-Orenoque afin de découvrir les chûte les plus hautes du monde (oui oui, du monde mon bon monsieur): le Salto Angel.

Après 12 h de bus pour Caracas, un petit coup de taxi puis un autre bus pour l'Aéroport -national cette fois-, un vol de 2h vers Puerto Ordaz, re-un taxi pour la gare routière, un bus raté suivi d'une heure de voiture à 175km/h dans la plaine de Gran Sabana négociée auprès d'un carrito locale et une halte pas franchement rassurante à Ciudad Bolivar ("ah non, là il fait nuit, il vaut mieux que vous ne sortiez pas. Du tout."), puis un réveil à 5h du matin pour reprendre un taxi vers l'Aéroport de cette dernière ville, nous attaquons donc le circuit touristique de Canaïma, aussi appelé "circuito turstico de Canaima".

Tout d'abord un autre avion, plus petit, qui nous permet de voir en gros ou nous allons, ou sinon pour les gens très rassurés, de voir bien à l'avance où est-ce que l'on pourrait s'écraser et attendre les secours en mangeant les compagnons de voyages.


A peine le pied sur le sol, et un routage ad-hoc par les indigènes du coin, on nous colle illico dans des pirogues et zoumaï! nous voilà filant vers le haut de l'Orenoque en pleine Amazonie.



Enfin, après si l'on compte bien depuis le début, deux avions, deux (presque trois) bus, trois taxis dont un supersonique, trois heures de bateau et une et demi de grimpette en pleine forêt tropicale, nous touchons au but: le pied des chûtes de Salto Angel. Pour info ce truc fait quand même près de 1000m de haut. Ce que l'on ne voit pas sur les photos, ce sont les moustiques locaux, eux aussi très interessés par le circuito turistico de Canaima apparemment.

Détail grinçant, malgré la diversité des moyens de transports utilisés pout mettre un peu de distance entre nous et la civilisation, à peine cinq minutes au pieds de la cascade et nous voyons arriver un groupe d'une douzaine de japonais, qui illico nous dégagent de notre promontoire afin de mitrailler les chûtes avec tout l'arsenal electronique disponible dans l'honorable pays du soleil levant. Nous avions juste oublié le sens exacte du terme "circuito turistico".



Le lendemain, après une nuit en hamac aux pieds du Salto Angel, redescente tout aussi express vers le village de départ de Canaima. En y prétant attention, nous réalisons que l'eau n'était pas seulement sombre la veille tandis que le ciel était couvert et obscur à cause de l'heure avancée, non l'eau était noire, totalement saturée en tourbe comme dans les meilleurs coins d'Ecosse. Et comme pour rajouter au côté anormal, le sable de la région lui est ... rose. Les profondeurs variables de cette eau foncée sur le sable rose donne une gamme totalement irréelle de dégradés du marron au saumoné.


Après retour au village un guide nous emmène à la découverte des chûtes d'à côté, moins haute mais qui dépotent quand même.


Sur la route, nous avons droit cette fois à une courte découverte de l'histoire d'amour des locaux avec les fourmis du coin, dont ils connnaissent le mode de vie mieux que Nicolas Hulot, et en tirent le meilleur parti possible. "La celles-ci servent contre le mal de tête", "et là celles-là elles déménagent la moitié forêt sous terre puis çà pourrit en champignon qu'elles mangent, et nous on les mangent après" (sympa).

Enfin, dernier mais non des moindres, nous arrivons au Salto Sapo, cascade qui est bigrement impressionnante, et présente l'intéressante particularité que l'on peut passer derrière. Tout sarcasme graveleux quand au fait de passer par l'arrière d'une cascade serait digne des Grosses Têtes.



Et voilà, fin du circuito turistico de Canaïma. Le sentiment certe d'avoir vu quelque chose de quasi-incontournable si l'on est dans le coin, mais avec la désagréable sensation d'être retombé dans un couloir fléché où l'on nous dit quoi faire et quand, où regarder et où prendre des photos...

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