samedi, septembre 23, 2006

 

Excursion à Salto Angel

Du 12 au 14 Septembre, redescendus des montagnes de Los Nevados, ni une ni deux nous filons vers le haut-Orenoque afin de découvrir les chûte les plus hautes du monde (oui oui, du monde mon bon monsieur): le Salto Angel.

Après 12 h de bus pour Caracas, un petit coup de taxi puis un autre bus pour l'Aéroport -national cette fois-, un vol de 2h vers Puerto Ordaz, re-un taxi pour la gare routière, un bus raté suivi d'une heure de voiture à 175km/h dans la plaine de Gran Sabana négociée auprès d'un carrito locale et une halte pas franchement rassurante à Ciudad Bolivar ("ah non, là il fait nuit, il vaut mieux que vous ne sortiez pas. Du tout."), puis un réveil à 5h du matin pour reprendre un taxi vers l'Aéroport de cette dernière ville, nous attaquons donc le circuit touristique de Canaïma, aussi appelé "circuito turstico de Canaima".

Tout d'abord un autre avion, plus petit, qui nous permet de voir en gros ou nous allons, ou sinon pour les gens très rassurés, de voir bien à l'avance où est-ce que l'on pourrait s'écraser et attendre les secours en mangeant les compagnons de voyages.


A peine le pied sur le sol, et un routage ad-hoc par les indigènes du coin, on nous colle illico dans des pirogues et zoumaï! nous voilà filant vers le haut de l'Orenoque en pleine Amazonie.



Enfin, après si l'on compte bien depuis le début, deux avions, deux (presque trois) bus, trois taxis dont un supersonique, trois heures de bateau et une et demi de grimpette en pleine forêt tropicale, nous touchons au but: le pied des chûtes de Salto Angel. Pour info ce truc fait quand même près de 1000m de haut. Ce que l'on ne voit pas sur les photos, ce sont les moustiques locaux, eux aussi très interessés par le circuito turistico de Canaima apparemment.

Détail grinçant, malgré la diversité des moyens de transports utilisés pout mettre un peu de distance entre nous et la civilisation, à peine cinq minutes au pieds de la cascade et nous voyons arriver un groupe d'une douzaine de japonais, qui illico nous dégagent de notre promontoire afin de mitrailler les chûtes avec tout l'arsenal electronique disponible dans l'honorable pays du soleil levant. Nous avions juste oublié le sens exacte du terme "circuito turistico".



Le lendemain, après une nuit en hamac aux pieds du Salto Angel, redescente tout aussi express vers le village de départ de Canaima. En y prétant attention, nous réalisons que l'eau n'était pas seulement sombre la veille tandis que le ciel était couvert et obscur à cause de l'heure avancée, non l'eau était noire, totalement saturée en tourbe comme dans les meilleurs coins d'Ecosse. Et comme pour rajouter au côté anormal, le sable de la région lui est ... rose. Les profondeurs variables de cette eau foncée sur le sable rose donne une gamme totalement irréelle de dégradés du marron au saumoné.


Après retour au village un guide nous emmène à la découverte des chûtes d'à côté, moins haute mais qui dépotent quand même.


Sur la route, nous avons droit cette fois à une courte découverte de l'histoire d'amour des locaux avec les fourmis du coin, dont ils connnaissent le mode de vie mieux que Nicolas Hulot, et en tirent le meilleur parti possible. "La celles-ci servent contre le mal de tête", "et là celles-là elles déménagent la moitié forêt sous terre puis çà pourrit en champignon qu'elles mangent, et nous on les mangent après" (sympa).

Enfin, dernier mais non des moindres, nous arrivons au Salto Sapo, cascade qui est bigrement impressionnante, et présente l'intéressante particularité que l'on peut passer derrière. Tout sarcasme graveleux quand au fait de passer par l'arrière d'une cascade serait digne des Grosses Têtes.



Et voilà, fin du circuito turistico de Canaïma. Le sentiment certe d'avoir vu quelque chose de quasi-incontournable si l'on est dans le coin, mais avec la désagréable sensation d'être retombé dans un couloir fléché où l'on nous dit quoi faire et quand, où regarder et où prendre des photos...

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